L’étude du patrimoine de la villégiature s’inscrit dans un programme thématique national. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, elle porte depuis les années 1980 principalement sur le patrimoine balnéaire des Alpes-Maritimes (Cannes, Cap-d’Antibes, Menton, Villefranche-sur-Mer) et du Var (Hyères, Le Lavandou, Saint-Raphaël, Sainte-Maxime). Ce travail a permis d’affiner la connaissance d’un phénomène historique et social précurseur du tourisme actuel et de prendre en compte son évolution, de l’arrivée des premiers aristocrates anglais ou russes au milieu du XIXe siècle jusqu’au tourisme de masse à partir des années 1970. L’étude a mis en valeur l’architecture des villas, des grands palaces, des immeubles de luxe et l’éventail des styles qui y ont fleuri.
Dossiers consultables en ligne : Menton, Sainte-Maxime, Cannes, Beaulieu-sur-Mer, Hyères, Saint-Raphaël.
Le service étudie depuis les années 1980 le patrimoine militaire édifié pour protéger les 1 267 km de frontières maritime et terrestre de la région. La thématique est celle de l'architecture fortifié royale, puis nationale, c'est à dire qu'elle exclut les édifices de l'époque féodale. En région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la fortification royale commence sous le règne de François 1er avec deux grandes réalisations : le château d'If à Marseille et le fort Sainte-Agathe à Porquerolles. Les périodes de construction sont ininterrompues entre le règne d'Henri IV et 1940, avec des périodes d'activité plus intense : la fin du 17e correspondant à l'entreprise de fortification des frontières voulue par Louis XIV, dans le Briançonnais et autour de Toulon en particulier ; la deuxième moitié du 19e siècle avec la mise en place du système Séré de Rivières, notamment autour de Nice et dans l'Ubaye ; l'entre-deux-guerres avec la construction de la ligne de défense alpine, tronçon méridional de la célèbre Ligne Maginot dont les plus intéressantes réalisations ont été étudiées en Ubaye et dans les Alpes-Maritimes. Témoins d'une histoire mouvementée et des fluctuations du tracé de la frontière italienne jusqu'au lendemain de la dernière guerre, de nombreux édifices fortifiés « italiens » font partie de ce patrimoine. Construits sur des territoires alors étrangers, duché puis royaume de Savoie, puis Etat italien, ils ont été progressivement intégrés à la faveur des conflits et des recompositions de la frontière : citadelle de Villefranche-sur-Mer, forts de Nice, redoute de Menton, lignes fortifiées italiennes de l'est des Alpes-Maritimes.
L'enquête est terminée pour les départements des Alpes-de-Haute-Provence ( présentation de l'étude des Alpes-de-Haute-Provence ), des Hautes-Alpes ( présentation de l'étude des Hautes-Alpes), des Alpes-Maritimes ( présentation de l'étude des Alpes-Maritimes) et du Var (présentation de l'étude du Var)
Le patrimoine architectural agricole constitue un des plus importants domaines de recherche de l'Inventaire général. Entre 1985 et 1991, il a entrepris une enquête systématique sur un secteur original de ce dernier : les bâtiments coopératifs. Cet ensemble, jusqu'alors ignoré, est la traduction monumentale d'un mouvement important de l'histoire des sociétés rurales. Des silos céréaliers, des caves vinicoles, des distilleries en sont issues et en demeurent les "images-témoins".
Voir les dossiers collectifs :
Alpes-de-Haute-Provence
Hautes-Alpes
Alpes-Maritimes
Bouches-du-Rhône
Var
Vaucluse
L'inventaire mène de nombreuses études, en Région Sud, qui visent à documenter les bassins industriels les plus importants comme les Bouches-du-Rhône ou le pays grassois, mais aussi le maillage dense et méconnu des innombrables petites usines des territoires ruraux qui ont souvent été étonnamment bien conservées.
Reliant Nice à Digne-les-Bains, la ligne du train des Pignes a été ouverte à la fin du XIXe siècle après un travail acharné de la part des ingénieurs et des ouvriers. Aujourd’hui, elle est un moyen de déplacement indispensable pour les usagers, mais également un moyen de découverte original des beautés reculées des Alpes du sud pour les touristes. L’Inventaire général a étudié de 2006 à 2010 cet ensemble impressionnant de gares, haltes, matériel roulant, ponts et tunnels, ces ouvrages remarquables adaptés au relief tourmenté sud alpin. Cette étude a fait l’objet d’une publication largement illustrée et détaillée. [Voir les dossiers] [publication]
Dans le cadre de la Stratégie régionale de la mer et du littoral, le service de l’Inventaire général a été sollicité par le service Mer pour accompagner un recensement du patrimoine portuaire. L’enquête a privilégié l’histoire parfois récente de ces infrastructures : la création ou l’extension des bassins, le développement des quais et des darses, les ouvrages de protection du littoral, et les chantiers de construction navale sont les témoins d’une histoire technique et économique parfois à l’origine de l’identité d’un territoire. La mise à disposition des données recensées et cartographiées doit contribuer à la compréhension et à la valorisation de ce patrimoine encore mal identifié.
Les Régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes ont entrepris un inventaire conjoint des points de franchissements établis sur le Rhône. L’implantation sur le fleuve de dispositifs précaires - bacs, bacs à traille, ponts de bateaux - se perpétue jusqu’à une période tardive. Ils cèdent progressivement devant la maîtrise technique des ponts suspendus et bientôt des viaducs ferroviaires et autoroutiers qui assurent le franchissement pérenne du fleuve, condition au développement des villes et des voies commerciales. L’enquête de terrain entreprise à partir de 2011 sur les départements de Vaucluse et des Bouches-du-Rhône recense les ouvrages toujours en activité mais aussi les ouvrages déclassés ou détruits étudiés à partir de documentation historique. Les recherches font ressortir les noms des ingénieurs et des entrepreneurs qui ont contribué à la diffusion des innovations techniques. Ces données collectées invitent à une approche globale des aménagements du fleuve.
Cette étude, réalisée entre 2018 et 2022, s’inscrit dans la démarche régionale de valorisation de la mémoire matérielle et immatérielle de la communauté harkie. La région Provence-Alpes-Côte d’Azur est celle où les hameaux ont été les plus nombreux (32 sur les 69 créés en France). L’étude a permis de metttre en lumière l’existence de modèles et de caractéristiques récurrentes. Elle a aussi révélé que fort peu de sites ont été préservés, entre démolition, abandon et ruine ou réutilisation pour divers usages.
Opération en partenariat avec le parc. Les données issues de cet inventaire sont une ressource pour développer les connaissances du parc sur ces éléments de son patrimoine, pour élaborer les fiches conseil sur leur conservation et pour s’appuyer sur sa connaissance pour proposer des mesures dans le cadre du changement climatique et des sécheresses récurrentes.
Le Clos de la Madrague Sainte-Maxime
Les dossiers en attente de numérisation peuvent librement être consultés dans nos locaux, au 83 boulevard de Dunkerque à Marseille.