Monographies - Les villas bourgeoises
La villa Les Violettes
Façade sud.
La villa Les Violettes , construite en 1905, est conçue sur le même volume cubique à deux travées que les villas voisines Del Sol et Papillon. Ce module de base est augmenté, à l’ouest, d’une aile semi-circulaire couverte par une demi-coupole en ciment, dissimulée à l’origine sous une toiture en tuiles plates polychromes, d’une cage d’escalier demi hors-œuvre surmontée d’un belvédère octogonal, et d’une seconde tour, à l’est, en retrait sur la façade. Cette dernière a été prolongée ultérieurement, du côté sud, par un volume couvert en terrasse, sur deux niveaux.
Le décor de la façade, limité aux balustres et à quelques éléments en céramique vernissée bleu turquoise, à un médaillon portant le nom de la villa et la date de construction et à une corniche à modillons, est réduit au profit de la composition des volumes.
Le salon depuis l’est.
A l’intérieur, les pièces, dont la hauteur de plafond n’excède pas plus de trois mètres, perdent une partie de leur décorum. La plupart des services étaient regroupés à l’étage de soubassement. Le rez-de-chaussée surélevé abritait une salle à manger et un salon avec un plafond peint décoré de rameaux fleuris, un office et peut-être la cuisine. Les chambres, agrémentées de balcons, étaient situées à l’étage.
La villa Les Roses
La façade ouest.
La villa Les Roses, construite vers 1910, se singularise par ses bow-windows symétriques couverts en terrasse dont l’ampleur des baies et la forme arrondie des angles n’est pas sans rappeler ceux de l’ancien hôtel Radium construit à proximité.
Le décor néo Louis XIV, composé d’éléments sculptés et peints, est entièrement basé sur une iconographie végétale.
La porte d’entrée.
Fronton sculpté.
Le portail.
Les piliers du portail traités en faux troncs d’arbre, œuvres des rocailleurs, manifestent le goût pour le pittoresque qui se développe dans le dernier quart du XIXe siècle.
La villa Perle Blanche
Villa Perle Blanche. Façades ouest et sud.
Après la Seconde Guerre mondiale, elle est transformée en maison de vacances et rehaussée d’un étage qui rompt l’harmonie des façades. Depuis 1975, l’édifice appartient au ministère de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire.
Villa Perle Blanche. Le perron sur la façade sud.
Cette villa est l’une des rares à être exposée en direction non pas de la mer mais de l’hôtel Eden qui constitue alors l’attraction majeure de la station. Elle possédait à l’origine deux entrées, l’une, au sud, précédée d’un perron et l’autre, au nord, soulignée par un porche à colonnade, d’inspiration baroque. La façade antérieure, visible depuis la route, présente un caractère ostentatoire dû à son escalier monumental en fer à cheval bordé d’une balustrade, à ses tours carrées aux angles adoucis, traitées à la façon de bow-windows et portées par d’imposants culs-de-lampe ornés de godrons, et à son décor classique avec ordres superposés.
L’étage de soubassement, en partie dissimulé derrière le perron, abritait six chambres de domestiques et une chaufferie.
Villa Perle Blanche. Le vestibule traversant.
Le rez-de-chaussée, organisé autour d’un vestibule central traversant, distribuait de part et d’autre un salon, un fumoir, une salle de billard, une salle à manger, la cuisine et son office, un ascenseur et l’escalier principal aménagé dans une tour circulaire hors œuvre, couverte par une coupole en métal..
L’étage abritait huit chambres avec salles de bains privatives et un atelier de peinture aménagé dans l’une des tours.
Le jardin, à l’est de la villa, était agrémenté d’une terrasse protégée par une pergola ainsi que d’une grotte en faux rochers, aujourd’hui disparues, et de nombreux éléments en rocaille.
La villa Castellamar
Villa Castellamar. Façade nord.
La villa Castellamar, construite vers 1905, constitue l’un des exemples les plus représentatifs du style éclectique. Chaque corps de bâtiment est hiérarchisé par un traitement original en rapport avec sa fonction : le garage est traité à la façon d’un chalet normand avec un décor en pans de bois, alors que la villa, édifice noble à fonction de réception, conserve un caractère monumental emprunté au classicisme : plan symétrique, façades ordonnancées, entrée marquée par un porche à colonnes surmonté d’un fronton semi-circulaire, corniche et balustrade en couronnement, qui valorise la position sociale du commanditaire.
Villa Castellamar. Le porche d’entrée sur la façade nord.
Villa Castellamar. La conciergerie surmontée du garage depuis le jardin.
Le jardin, en partie remanié dans les années 1925, intègre dans un environnement paysager des éléments rustiques et populaires, traités en ciment faux bois, œuvre des rocailleurs.
Villa Castellamar. Jardinière en forme de panier, sur piédestal, en faux bois.