Urbanisme - Les grandes opérations immobilières

Les hôtels

L’hôtel Radium

 

L’hôtel Radium, créé vers 1908, est destiné à une clientèle familiale. Fermé dans l’après-guerre, il est aujourd’hui redevenu un immeuble à appartements.

Son orientation perpendiculaire à la mer et la forme concave de son plan rappellent l’hôtel Bristol, inauguré à Beaulieu-sur-Mer en 1899. La façade est, percée d’étroites baies correspondant jadis aux chambres les plus modestes, s’oppose par son irrégularité et son absence de décor à la façade sur jardin, scandée par quatre oriels ornés de peintures et de cuirs découpés ; elle est couronnée d’une frise peinte influencée par l’Art Nouveau et d’une épaisse corniche à modillons.

Le rez-de-chaussée abritait la réception, un café avec terrasse, un salon, une salle de lecture, un fumoir et une salle à manger. Vers 1910, l’architecte monégasque Médecin agrandit la salle à manger par l’ajout, au sud, d’un volume en rez-de-chaussée surélevé, couvert en terrasse, avec cuisine aménagée dans l’étage de soubassement.

 

L’hôtel Eden

Vue aérienne depuis le sud-ouest.

 

L’hôtel Eden est édifié vers 1890, agrandi en 1910 par la construction d’une annexe et divisé en appartements en 1946.

Le bâtiment principal reprend la conception traditionnelle des grands hôtels élaborée à partir du Second Empire avec un plan symétrique et des façades hiérarchisées. A l’origine, seules les baies situées au sud, sur les avant-corps, ouvraient sur des balcons. En 1899, deux vérandas métalliques, symétriques, sont ajoutées côté sud, au rez-de-chaussée, pour agrandir la salle à manger et une partie des salons. Elles ont aujourd’hui disparu. La cuisine est équipée d’une laiterie.

L’hôtel Eden et son annexe, vers 1911. Carte postale. Collection particulière.

Le décor extérieur, réalisé à partir d’éléments issus du vocabulaire classique, est constitué de pilastres ioniques et corinthiens, d’un ordre colossal, de frontons brisés ou semi-circulaires et de tables surmontées de cuirs découpés. Seuls les linteaux des baies et les entablements des ailes sont ornés de frises en carreaux de céramique polychrome.

Le vestibule.

Le rez-de-chaussée est articulé autour du vestibule central, divisé par une double colonnade dorique qui précède l’escalier principal aménagé dans une cage demi hors-œuvre, sur la façade nord. Le vestibule distribuait, à l’ouest, la salle à manger et l’office et, à l’est, une enfilade de salons. Dans les étages, les chambres, desservies par un couloir central, communiquaient entre elles par une porte intérieure permettant de moduler un appartement en fonction des souhaits du client. Les services, regroupés dans les étages de soubassement, étaient reliés par un monte-charge.

La cage d’escalier ornée de peintures.

Le décor peint de la cage d’escalier et du limon est traité à l’antique dans le goût du néo-classicisme. Il est composé de panneaux encadrés de frises et ornés au centre de motifs variés traités en grisaille ocre : trophées, animaux hybrides inspirés de chimères ou de centaures, scènes familières ou tiges entourées de lierre. Les frises qui encadrent les panneaux et qui soulignent les plafonds sont composées de motifs géométriques, de palmettes ou de grotesques.

 

 

 

 

 

Cap-d'Ail : Architectures de Villégiature