Les tentures

L’ensemble des tentures de la cathédrale est composé de douze tapisseries, dont sept datant de la deuxième moitié du XVIIe siècle viennent d’Aubusson, et cinq datant de la limite du XVIe et du XVIIe siècle viennent des Flandres.

Il n’est pas clairement établi par quel biais et à quelle époque précisément ces tapisseries ont intégré la cathédrale. Elles sont en tout cas mentionnées pour la première fois, sans précision aucune, dans la visite pastorale initiée sous l’égide de Monseigneur Meirieu le 4 avril 1866. Il y est indiqué que quatre d’entre elles sont précieuses, très certainement celle parmi les cinq tapisseries des Flandres.

En 1905, l’Inventaire des meubles et objets affectés au culte précise que les tapisseries, très abimées, prennent place au-dessus des boiseries du chœur et qu’elles auraient été données par Monseigneur de Roux de Bonneval, évêque du diocèse de Senez entre 1778 et 1801. En 1939, les tapisseries sont retirées de la cathédrale pour être mises à l’abri au dépôt des objets d’art du Mans.

Elles sont replacées en 1943 et aussitôt renlevées étant donné leur état ; par mesure de sécurité elles seront déposées le 9 mai 1944 aux archives départementale des Alpes-de-Haute-Provence. De toutes ces tapisseries il n’en reste plus aujourd’hui que huit : un ensemble de sept tapisseries d’Aubusson et une seule tapisserie des Flandres (quatre ayant été volées en août 1982).

Les tapisseries d’Aubusson

Les sept tapisseries d’Aubusson en laine et soie représentent différentes scènes bibliques tirées de l’Ancien Testament : Jahel un marteau à la main, Judith tenant d’une main un glaive et de l’autre la tête d’Holopherne, Esther couronnée de roses, Eliezer et Rebecca au puits, le retour du jeune Tobie, Moïse sauvé des eaux, et Verdure.

Elles sont stylistiquement très proches : une scène principale s’inscrivant dans un paysage est bordée d’une lisière à décor floral pour six d’entre elles, tandis que la septième, la Verdure, représente un paysage sans personnages.

La tapisserie représentant Esther n'est sans doute qu'un fragment d'une scène plus importante dont le sujet pourrait être la séduction d'Assuérus par Esther, car cette dernière relève en effet un pan de sa jupe pour montrer sa cheville.

Eliezer et Rebecca au puits

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vue d'ensemble de la tapisserie : Rencontre du prophète Elie et de la veuve de Sarepta