Les tableaux

Hypothèse de reconstitution

Saint Pierre / Assomption de la Vierge / Saint Paul

 

Tout porte à croire que ces deux tableaux formaient un ensemble avec celui de l’Assomption de la Vierge et contribuaient ainsi à constituer le décor du retable de l'ancien maître-autel de la cathédrale, aujourd'hui disparu. En effet, les deux tableaux présentent la même hauteur que l'Assomption de la Vierge et ils sont de la même facture que ce dernier ; ce qui permet alors de penser que ces deux toiles sont également de la main de François Mimault et pourraient dater du premier quart du XVIIe siècle.

Saint Pierre et Saint Paul

Les deux saints sont représentés debout sur un piédestal, dans une niche à décor de coquille. Deux puttiassis sur le sommet de la niche tiennent l’un une couronne au-dessus de la tête de Saint Pierre, l’autre un livre au-dessus de celle de Saint Paul.

Saint Pierre tient de la main dextre son principal attribut, les clés, et de la mainsenestre, un livre fermé, tandis que Saint Paul tient une épée de la main dextre et un livre ouvert de la main senestre. Les couleurs traditionnelles de représentation pour les vêtements des saints sont respectées : robe bleue, drapé jaune pour Saint Pierre, drapé rouge pour Saint Paul.

Détail du visage de Saint-Pierre et de Saint-Paul

Détail de la date et la signature sur le tombeau

 

Saint Michel terrassant le dragon

Vue d'ensemble

Détail

Par analogie avec les autres tableaux présents dans l'église, cette œuvre du XVIIe siècle, de belle facture, pourrait être de la main de François Mimault.

Le Saint, créant une trouée dans les nuages sombres situés derrière lui, occupe la place centrale du tableau. Il foule le dragon à ses pieds, tient de la main dextre une épée en feu, et de la main senestre soulève une balance. A sa droite, un évêque (qui pourrait être le commanditaire du tableau) est représenté debout de trois-quarts, faisant le signe de la bénédiction de la main dextre et tenant la crosse de la main senestre, le regard tourné vers le spectateur.

Saint François de Sales

Ce tableau pourrait être le "tableau régulier représentant ce St évêque", mentionné dans la visite pastorale de 1697 comme appartenant à la confrérie de Saint François de Sales.

Chauve, barbu et en surplis, Saint François de Sales est debout, au centre du tableau, les bras ouverts comme pour recevoir, de la part de l'ange assis à ses pieds, les attributs de l'évêque qu'il va devenir. Derrière lui, un angelot écarte une tenture rouge.

La passation de pouvoir au nouvel évêque

Dans cette œuvre du XVIIe siècle, on aperçoit, sur un fond à prédominance grise, deux mainsdextres sortant respectivement d'une nuée qui se rejoignent devant un autel en pierre sur lequel sont posées une crosse et une mitre. Au-dessus, unphylactère présente une inscription : ILLI SERVO FIDEM.

La passation de pouvoir évoquée dans ce tableau est probablement celle de Monseigneur Jacques Martin (1601-1623) à Monseigneur Louis Duchaine (1623-1671). En effet, à la fin de sa vie, Monseigneur Martin ne pouvait plus remplir toutes les fonctions épiscopales. Il avait donc sollicité et obtenu un coadjuteur (= évêque adjoint), Monseigneur Duchaine, et l'avait ordonné évêque d'Argos le 17 juin 1618.

Reconnaissance des pestiférés de Marseille

Ce tableau anonyme du XVIIIe siècle, remarquable de par la rareté de son iconographie, est à mettre en relation avec la terrible épidémie de peste que connût la ville de Marseille en 1720. Sur un gradin, dans un intérieur donnant sur l'extérieur par l'intermédiaire d'arcades, une foule d'hommes, de femmes et d'enfants, ainsi qu'un pape, un évêque et une religieuse adorent le Sacré-Cœur représenté au-dessus d'eux sur une nuée, à côté de Dieu le Père. Deux anges sont les intercesseurs entre monde divin et monde terrestre.

Détails

Une inscription concernant l'iconographie est peinte en noir sur fond blanc dans le bas du tableau :

"CEUX QUI PRIERONT ET ADORERONT LE SACRE COEUR DE JESUS SERONT EXCAUCES L'AN 1720. LES / PESTIFERES DE MARSEILLE ET D'AILLEURS AYANT DEVOTEMENT INVOQUE LE SACRE COEUR DIVIN / LA PESTE CESSA AUSSITÔT EN FAVEUR DE CE MIRACLE. L'AN 1726 LE PAPE CLEMENT XI A ACCORDE UN[E] [B]ULLE ET DES INDULGENCES, CETTE FESTE CE CELEBRE (SIC) LE VENDREDI QUI SUIT L'OCTAVE DU TRES / SAINT SACREMENT - DITE UN PATER ET UN AVE POUR CELUI QUI A DONNE LE TABLEAU."

 

 

 

 

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