Ensemble de l’autel de saint Joseph
Vue d’ensemble
Cet ensemble est composé d’éléments d’époques différentes : un retable de 1679, et deux tableaux représentant l’un la Sainte Famille, l’autre la mort de Joseph. Le premier tableau, antérieur au retable, date de 1645, le second, contemporain du retable, est signé et daté de 1679. Pour remplacer l’autel original détruit vers 1950-1951 car trop détérioré, le curé de l’époque, l’abbé Cellier, fit peu après mettre en place un autel postérieur datant du XVIIIe siècle.
Cet autel était à l’origine celui de Saint Jean-Baptiste et était situé initialement dans la chapelle consacrée encore aujourd’hui à ce Saint. Il possède par ailleurs un médaillon central peint représentant Saint Jean-Baptiste. Le retable qui compose cet ensemble est un retable simple à trois registres. Son soubassement est constitué de deux gradins encadrés de part et d'autre par les soubassements des colonnes. Au second registre, une colonne torse se développe de chaque côté en avant du panneau contenant le tableau. Ce panneau s'achève sur les côtés par deux ailerons à volutes et dans la partie haute par une corniche ; la date 1679 est inscrite en chiffres dorés et en relief sur l'aileron senestre. Au dernier registre, un entablement supporte le couronnement constitué d'un panneau à ailerons dans lequel s'insère le second tableau.
Ce retable peut être rapproché de part sa forme, sa composition et son décor de l'ensemble de l'autel secondaire de la Vierge conservé dans l'église paroissiale Saint-Barthélemy de Moriez.
Vue d’ensemble du tableau
Détail de la date sur l’aileron senestre
Le tableau principal de la Sainte Famille étant antérieur au retable (la date 1645 (cf. photo de droite ci-dessous) est peinte en rouge sur l’œuvre en bas à droite), il s'agit vraisemblablement d'un remploi provenant d'un retable plus ancien. Ce type de composition représentant la Sainte Famille en marche a connu un grand succès au XVIIe siècle, où le sujet fut souvent décrit comme une Trinité terrestre, image de la Trinité du Ciel. Le tableau pourrait s'inspirer d'une gravure de Schelte Bolswert (cf. photo ci-dessous) (1586-1659), d'après une œuvre du peintre Gérard Seghers (1591-1651). On y voit l’Enfant Jésus entre la Vierge qui lui tient la main et Saint Joseph.
Gravure de Schelte Bolswert de la Sainte Famille. D’après l’original de Pieter Paul Rubens La Sainte Famille peint en 1613 (Pitti, Florence)
Le tableau de la scène traditionnelle de la mort de Saint Joseph, enchâssé dans le couronnement du retable, représente quant à lui une scène se déroulant dans un intérieur : devant une tenture, Saint Joseph, à qui la Vierge soutient légèrement la tête, repose sur un lit tandis que le Christ debout, index senestre pointé vers le ciel en direction de la colombe, prend de son autre main le pouls de Joseph. Au pied du lit, deux anges sont agenouillés, l'un les mains jointes en prière, l'autre tenant un lys dans la main senestre et pointant son index dextre vers Joseph. Ce tableau a été exécuté par un dénommé F. Virry, dont la signature est peinte sur l’œuvre, ainsi que la date d’exécution.
Vue d'ensemble du tableau
Détail de la signature et de la date sur le montant du lit
tableau de l’autel du Rosaire
Vue d’ensemble du tableau
Détail de la Vierge
Le tableau qui intègre cet ensemble représente donc la Donation du Rosaire. La composition de l’œuvre est nettement triangulaire : au centre du registre inférieur, Louis XIII encore adolescent est représenté agenouillé aux pieds de la Vierge, les doigts des deux mains se touchant. A sa droite se tient Saint Dominique, une fleur de lys dans la main dextre, la main senestre tendue vers la Vierge. A sa gauche se tient Sainte Catherine de Sienne. Deux papes, ou un pape et un évêque, se tiennent derrière Saint Dominique, tandis qu'une religieuse de l'ordre des Dominicains et Sainte Catherine d'Alexandrie, tenant de la main senestre l'objet de son martyr (la roue), sont présents derrière Sainte Catherine de Sienne. Deux anges drapés de rouge, des roses dans les mains, délimitent au registre supérieur une trouée au-dessus de la tête de la Vierge. La Vierge, qui tient l'Enfant Jésus debout sur ses genoux et s'apprête à remettre le chapelet à Sainte Catherine de Sienne (cf. photo de droite ci-dessous) est entourée d'anges musiciens. Cette représentation des anges est caractéristique chez François Mimault ; on la retrouve notamment dans le tableau de l’Assomption de la Vierge.
Les stalles du chœur
Vue d’ensemble
Ces trois stalles basses en noyer du XVIIe siècle comportent chacune un dossier droit, des parclosesgalbées décorées par des enroulements en volutes, et une sellette mobile sous laquelle est fixée unemiséricorde. Deux miséricordes sont en forme decul-de-lampe, la troisième a la forme d'une tête d'homme.
Les stalles de la nef
Vue d’ensemble côté Sud
Cet ensemble mobilier date du XVIIe siècle et il est probable, qu'au moins du côté sud, une chaire à prêcher venait s'adosser aux stalles. Il est composé de 56 stalles en noyer réparties en deux groupes disposés face à face, chacun comportant 13 stalles basses et 15 stalles hautes. Les stalles disposent de sellettes mobiles sous lesquelles est fixée une miséricorde plus ou moins élaborée représentant des visages humains, des têtes d'animaux, des chapiteaux, des noisettes, des artichauts, des étoiles, des cercles, descartouches, des fleurs, des feuilles, des vases, des tulipes, des courges, des bulbes ou encore des gouttes.
Miséricorde, stalles côté sud et nord. Détail.