Déplacements saisonniers


Chalet de la Taure (Villard-Saint-Pancrace).

Pendant tout l'été, les jeunes et les hommes faisaient la navette entre les deux habitats en fonction des travaux agricoles et de la fenaison.

La plupart des familles passaient tout l'été sur le même site, mais certaines quittaient la première étape d'estive de printemps pour se rendre dans une autre montagne plus proche des prairies d'altitude qu'elles occupaient en juillet et août avant de stationner de nouveau à l'automne à l'estive intermédiaire.

Dans certaines vallées, la Clarée, à La Grave, Villar-d'Arène, Villard-Saint-Pancrace, les familles occupaient successivement deux ou trois maisons. A La Grave, par exemple, chaque village permanent possédait un quartier de pâturages d'altitude et un hameau de montagnes habité de juin à octobre. Il s'agissait là d'un véritable déménagement collectif : la famille "s'amontagne" en début de saison, puis se "démontagne" à la fin.



Les chalets du lieu-dit Vers-le-Col (Villard-Saint-Pancrace).

Les villages "permanents" n'étaient donc guère habités plus de la moitié de l'année. Néanmoins, ils restaient l'assise de la  "communauté d'habitants", la cellule de base de la vie et le centre des cultures. Pour quelques communes cependant, on hésite à qualifier de permanent le village d'hiver. C'est le cas de Cervières.