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Située à la confluence des torrents de la Courbeille et du Gâ, à 1950 m d'altitude, cette maison de montagne était habitée en juillet et en août, pendant la seconde étape d'estive. Malgré sa fonction saisonnière, elle diffère peu des demeures des villages permanents.

L'édifice présenté ici est mitoyen d'une autre montagne, aujourd'hui en ruine, qui porte deux dates gravées sur des pierres du mur: 1556, en remploi, et 1638. En face, se dresse une petite construction en rez-de-chaussée, la chambre ou resserre indépendante.

Le premier niveau du bâtiment principal, couvert d'un plancher de mélèze, abrite l'écurie et la cuisine. Ces deux pièces sont séparées par une claire-voie et une cloison en planches de mélèze couverte de graffiti, dont les plus anciens remontent au quatrième quart du XVIIIe siècle. On notera l'absence de vestibule.

La cuisine, dont le sol est dallé en lauzes, comporte une cheminée à potence en bois pivotante. Aucun lambris ne sépare les lits du coin repas. Une cave à lait et à fromage voûtée en berceau est enterrée dans la pente.

Le niveau supérieur servait de fenil. La charpente sur poteaux subsiste, mais la couverture en chaume a été remplacée par de la tôle ondulée.