Une maison de printemps et d'automne au Pied-du-Col (Villar-d'Arène)

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Au milieu du XIXe siècle, cette maison était habitée au printemps et à l'automne par une famille du Villar qui l'abandonnait en juillet et en août pour se rendre à l'Alpe. En face du bâtiment principal, dont elle est séparée par la rue, se trouve la chambre.

Cette demeure et sa chambre, qui figurent toutes deux sur le plan cadastral de 1810, datent vraisemblablement du XVIIIe siècle. La maison a probablement été réparée en 1841, date gravée sur le chaînage d'angle, et en 1929, date tracée dans le crépi. Le porche a été refait en 1976 sur l'emplacement du précédent.

Les murs, hourdés à la chaux, sont crépis. La cloison entre écurie et cuisine est en planches de mélèze. Les baies sont couvertes d'un linteau de bois ou d'un arc en tuf. L'ensemble du rez-de-chaussée est couvert d'un plancher de mélèze sur poutres et solives apparentes, isolé par une couche de terre.

Au début du XXe siècle, le toit était couvert d'ardoises calées par de la paille de seigle. Il est aujourd'hui en tôle ondulée. Les pannes faîtière et intermédiaires sont supportées par des poteaux et deux aisseliers. Les poteaux de charpente, comme ceux qui supportent le plafond de l'écurie, sont fixés dans des socles en pierre. Les pignons découverts, coupés de redents d'ardoise, enserrent la souche de la cheminée en tuf.

La porte du rez-de-chaussée, précédée par un porche dallé de lauzes, n'ouvre pas dans un corridor vraiment bien matérialisé : il faut passer par l'étable pour pénétrer dans la cuisine, mais, immédiatement à gauche, se trouve un escalier intérieur en charpente donnant accès à la grange à l'étage. Ce dispositif de circulation vertical différencie les maisons de Villar-d'Arène de celles de La Grave.

Un vaisselier, disposé perpendiculairement à la cloison, isolait la cuisine de l'alcôve. Un escalier intérieur en pierre conduit à la cave à légumes en sous-sol.

Bien qu'elle ait été habitée de façon saisonnière, cette construction comporte une aire à battre formée, comme c'est généralement le cas dans le canton de La Grave, d'une surface en terre battue limitée par des planches posées de chant.

La chambre, dont la porte est recouverte d'une feuille de tôle, n'a pas été visitée.