San Salvadour

San Salvadour est la plus vaste demeure particulière construite au XIXe siècle dans la région hyéroise. Ce programme ambitieux fut une véritable catastrophe financière pour ses commanditaires successifs Auguste Parent et Edmond Magnier.
Auguste Parent hérite en 1866 de la fortune de son père faite dans les chemins de fer. Passionné d’archéologie, ayant déjà hiverné à Hyères, il achète un domaine en bord de mer, à proximité des ruines d’Olbia et entreprend la construction d’un château fastueux. Les travaux se déroulent de 1872 à 1878, mais, endetté, il doit vendre. Seul le premier niveau est réalisé.
C’est ce qu’achète, en 1879, Edmond Magnier, directeur du journal républicain parisien L’Evénement, futur maire d’Hyères, président du Conseil général et Sénateur.
Il en achève l’édification, fait réaliser la décoration intérieure et les écuries, mais, lui aussi endetté, il doit en 1896 se séparer du château qui ne sera jamais véritablement habité.
Le château est racheté en 1902 par Jeanne Forestie, soeur Candide en religion, dans le but d’y créer un sanatorium pour enfants.
Les petits malades sont d’abord installés dans le château, puis un hôpital marin est construit en bordure de mer permettant des soins par hydrothérapie. Il ouvre en 1903. Parallèlement, pour financer ces soins et rendre possible son oeuvre charitable, soeur Candide décide de créer une station thermale sur place où la clientèle serait accueillie dans un luxueux hôtel de 130 chambres.
Pendant la Grande Guerre, les lieux sont occupés par les troupes marocaines puis américaines, laissés à l’abandon de 1919 à 1922, date à laquelle ils sont rachetés par la Ville de Paris pour son Assistance publique qui en est toujours propriétaire. C’est actuellement un hôpital principalement axé sur les soins aux polyhandicapés