Le Mobilier

Reconstitution d'une fougagne au Musée du Soum, à Saint-Véran.

L'inventaire du patrimoine architectural du nord des Hautes-Alpes s'est accompagné d'un recensement systématique du mobilier domestique. Dans chaque canton, des centaines de meubles et d'objets conservés dans les familles ont été catalogués, photographiés, dessinés. Les plus anciens datent du XVIe siècle, la majeure partie des années 1750-1830.

Le travail du bois

On admet couramment l'idée que tous les paysans des Alpes passaient leurs longues soirées d'hiver à travailler le bois. Or les listes d'habitants nous apprennent que, dès le XVIIe siècle, il existait dans toutes les communautés du nord des Hautes-Alpes des menuisiers ou fustiers bien distincts des charpentiers.
En fait, les choses étaient probablement différentes d'une vallée à l'autre et d'une époque à l'autre. Le noyer, bois cher qui croissait dans le Guillestrois, l'Argentiérois et la Vallouise, était travaillé par des artisans spécialisés qui avaient appris des techniques savantes. Le problème est différent en Queyras, en Briançonnais et en haute Romanche où dominent les bois résineux, meilleur marché.
Il est possible que certains meubles, comme les coffres, aient été fabriqués à la maison, alors que d'autres, plus difficiles à réaliser comme les armoires, aient été commandés à des artisans spécialisés.