Le Coffre
Coffre daté 1670. |
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Dans les
textes de l'époque moderne, les coffres sont appelés arches,
mayts ou escrins. Arche, utilisé dès le Moyen Age, est
un générique, mais aux XVIIIe et XIXe siècles ce
terme semble plutôt désigner les coffres-réserves,
par opposition à l'escrin ou coffre
à vêtements. Le coffre contenant le trousseau était,
avec le lit et la fée (brebis), était l'apport traditionnel
de la mariée.
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Quant à la mayt, c'est un coffre à parois inclinées fixé sur un solide piètement, forme habituellement utilisée pour les pétrins et les saloirs, mais qui peut avoir d'autres fonctions. Les coffres-réserves ont été utilisés du Moyen Age jusqu'au milieu du XXe siècle dans toutes les vallées du nord des Hautes-Alpes. Les escrins, quant à eux, ont été abandonnés plus ou moins tôt selon les régions. Dans les zones à cohabitation avec le bétail, dont les habitants vivaient tout ou partie de l'année à l'étable, des coffres à linge et à vêtements, destinés à être placés dans la chambre ménagère à côté des arches à grain et à farine et de la provision de pain et de salaisons, ont été utilisés et fabriqués jusqu'en 1850. Au contraire, en Vallouise et dans le haut Embrunais, régions où le logis qui occupait le premier étage du bâtiment se différenciait plus nettement des espaces agricoles, l'armoire à linge, parfois sculptée et datée, exposée dans la cuisine haute ou une chambre à coucher, semble avoir remplacée l'escrin dès le milieu du XVIIIe siècle. |