Pierre à piler, Aux Moulins (Arvieux).
La plupart des moulins qui existent encore contiennent deux jeux de meules à farine de taille différente, l'un pour la farine panifiable, l'autre pour la farine réservée aux animaux, un coffre pour le son, un autre coffre pour les farines d'orge et d'avoine et un ou deux blutoirs. Tous ces édifices comportent en outre une "pierre à piler", auge circulaire dans laquelle tournait une meule tronconique nommée pistoou dans l'Embrunais et en Vallouise. Dans l'ensemble de la région, la "pierre à piler" servait à produire du gruau d'orge et d'avoine qui était consommé en soupe et en bouillie. Mais, en fonction des ressources locales, elle avait bien d'autres utilisations: écraser pommes et poires en vue de la fabrication de cidre, réduire en pâte les cerneaux des noix, produire l'huile de marmote, (extraite des amandons du marmotier ou prunier de Briançon), l'huile de lin, d'oeillette...

Les productions d'huile et de farine étaient généralement associées. Nous n'avons recensé qu'un seul exemple de moulin exclusivement réservé à la production d'huile de noix, celui de Prelles (Saint-Martin-de-Queyrières) qui contient le seul pressoir à huile de noix à levier observé dans la région.