Moulin de Dormillouse (Freissinières).

Moulins

On hésite à classer les moulins parmi les édifices collectifs car, au XIXe siècle tout au moins, un certain nombre d'entre eux étaient privés. Ce fut le cas, par exemple, du moulin du Pied du Col (Villar-d'Arène) que les frères Jean-Baptiste et Félix Gonnet achetèrent en 1870 à la famille Bret pour la somme de 8 000 F et que leurs veuves continuèrent à faire fonctionner en faisant appel à des meuniers salariés. D'autres moulins sont la propriété d'une association de familles, sans que l'on sache très bien si ce groupement correspond à la totalité des habitants d'un hameau ou d'un quartier.

Certains moulins sont qualifiés de "communaux". S'agit-il vraiment d'édifices appartenant à la commune ou, comme les fours à pain, d'édifices "communs" relevant de la communauté des habitants d'un hameau ou d'un quartier? Cela semble avoir été le cas à Névache où, sous l'Ancien Régime, chaque hameau possédait un moulin "banal" qui était en quelque sorte donné en gérance à un meunier.