Presqu’île de Giens

La villa Noailles, exemple emblématique de la modernité, n’avait aucunement influencé l’architecture de son temps à Hyères. Il faut attendre la fin des années 1950 et une période très brève d’environ huit ans pour voir des villas qui empruntent leurs caractéristiques au mouvement moderne.
Elles sont construites sur la presqu’île de Giens, sur des terrains qui appartenaient à la propriété de la comtesse de Béhague et qui font l’objet d’une opération de lotissement en 1957. Le terrain est accidenté, rocheux, planté de pins. Les villas ont souvent vue sur la mer qu’elles dominent. Le lotissement est complété par un petit port de plaisance.

Cette villa est l’oeuvre d’un architecte lyonnais, Alfred Carrier. Elle date de 1962. Elle se compose d’un rez-de-chaussée surélevé sur un étage de soubassement. Les pièces de jour (salle à manger et " coin de feu ") occupent une espace d’environ 40m_ non séparé, donnant au sud et à l’ouest sur une terrasse dominant la mer. L’intérêt majeur de cette villa est l’intégration du paysage à l’architecture, une grande baie vitrée occupant la quasi-totalité du mur occidental. Le mur en schiste de la cheminée se retrouve à l’extérieur. C’est le seul élément " local " de cette maison.

Les plans de cette autre villa sont datés de 1958 et signés G. Borde. On trouve là aussi les éléments de la modernité : structure en béton armé, couverture par une dalle partiellement en porte-à-faux, store aux fenêtres et surtout le pare-soleil de la terrasse ouest dont les horizontales jouent avec la crudité de la lumière