La quête de la lumière et la vue sur le paysage.
Au cours des séjours hivernaux, la recherche de la lumière et du soleil apparaît comme une préoccupation majeure pour l’ensemble des propriétaires. Les théories hygiénistes développées dans la première moitié du XIXe siècle trouvent un écho favorable auprès des architectes qui éliminent peu à peu, grâce à l’emploi de linteaux métalliques, la surface opaque du mur au profit de baies vitrées plus larges. Les portes-fenêtres agrémentées de balcons ou de balconnets se généralisent sur l'ensemble des édifices au détriment des fenêtres. Les oriels et bow-windows, importés d'Angleterre, se multiplient principalement dans les salons, les salles à manger et parfois les chambres.
Villa Léa.
Les vérandas, en maçonnerie ou en structure métallique conçue à partir d’éléments standardisés, produits en série, font leur apparition dans les années 1900. Ces petits espaces, en saillie sur la façade, sont aménagés en jardins d'hiver.
L'intérieur de la maison, baigné d'une lumière naturelle, s'ouvre désormais sur l'extérieur, offrant à ses occupants de nombreux points de vue sur le jardin et le paysage environnant.
Villa Paloma. Tour avec belvédère sur l’angle nord-est de la façade nord.

L’intérêt porté à la vue et au paysage s’exprime également par la présence de belvédères vitrés, aménagés au sommet de la toiture ou d’une tour. Au-delà de sa fonction pratique, le belvédère, dont la forme s’apparente à celle de la vigie d’un navire, agit extérieurement comme un signal qui renvoie à l’idée de villégiature au travers des images qu’elle véhicule : l’ailleurs, le voyage, l’infini. Ce sont de toutes petites pièces desservies par un escalier en bois où l’on vient s’isoler, à l’écart de l’agitation domestique, le plus souvent seul, pour s’abandonner à la rêverie et à la contemplation du paysage lointain. Les belvédères, dont la prolifération entre 1885 et 1910 marque le paysage urbain, disparaissent progressivement dans l’entre-deux-guerres.

Villa Marizzina. Façade nord.

La douceur du climat de la Riviera encourage, les jours de beau temps, à profiter de l’extérieur. A la fin du XIXe siècle, les lieux de détente ouverts sur l’extérieur, couverts ou découverts, font leur apparition dans les villas de plaisance.

Les terrasses, aux dimensions réduites, ne sont pas encore conçues comme le prolongement de l’espace intérieur mais en tant qu’élément autonome et indépendant, rattaché le plus souvent à une chambre. Elles sont aménagées sur les ailes et les éléments hors-œuvre : porche, oriel, bow-window ou véranda, le plus souvent sur les façades latérales, à l’abri des vents.
Les loggias, originaires d’Italie, sont peu fréquentes. Elles sont généralement placées au sud, le plus souvent à l’étage supérieur et participent à la composition de la façade.

Villa Ermitage du Cap-Fleuri

Les galeries ouvertes restent exceptionnelles et sont employées le plus souvent sur toute la longueur de l’édifice pour animer la façade de l’étage de soubassement et masquer les fenêtres étroites des caves.