Vigne, celliers, pressoirs en haute Durance


Les vendanges à Saint-Crépin en 1997.

Il est difficile aujourd'hui d'imaginer l'importance ancienne de la vigne en haute Durance. Le phylloxéra, qui sévit de 1885 à 1910, réduisit à néant le vaste vignoble qui, pendant des siècles, avait fait la fierté de cette région.

 

A la fin du Moyen Age, la vigne couvrait toutes les basses pentes de la plaine d'Embrun et remontait au nord jusqu'à Saint-Martin-de-Queyrières et Les Vignaux, à l'entrée de la vallée de Vallouise. La viticulture est ensuite attestée sans discontinuer jusqu'aux dernières décennies du XIXe siècle.

Les surfaces plantées en vigne étaient importantes, mais parcellisées à l'extrême. Cet émiettement s'explique bien sûr par le relief, mais aussi par la volonté de tout un chacun, habitant de la vallée ou des villages d'altitude environnants, de posséder une parcelle de vigne.

Habitants de la vallée ou des localités d'altitude, tous les propriétaires de vigne possédaient un local, destiné à faire et à entreposer le vin, que les textes désignent comme cave, cellier, tinage ou "maison de vigne".

Les propriétaires originaires des hameaux d'altitude, parfois éloignés de plusieurs heures de marche du vignoble, possédaient également une cave dans la vallée, dotée d'un petit logement pour l'exploitant. Dans l'Embrunais, ils forment parfois de véritables quartiers.