Maison à coursières sur consoles de bois aux Prés, Puy-Saint-Vincent.


Logis à l'étage et à circulations extérieures par coursières

En Vallouise et dans toute la vallée de la Durance, l'écurie occupait le rez-de-chaussée du bâtiment, le logis le premier étage, la grange le niveau supérieur et le comble. Presque toujours, les communications entre ces trois espaces se faisaient par l'extérieur. Dans les zones où la pente était forte et le bâtiment profondément enterré, la déclivité du sol pouvait permettre un accès de plain-pied à tous les niveaux. C'était souvent le cas dans les hameaux d'estive. Ailleurs, un escalier extérieur et un balcon étaient, la plupart du temps, nécessaires.

 

Les demeures du haut Embrunais et de la Vallouise comportaient habituellement plusieurs coursières superposées, reliées entre elles par des échelles et protégée par un large avant-toit. Le traitement de la façade principale est très variable. Dans la majeure partie des cas, l'escalier extérieur qui desservait le balcon du logis était en bois et les galeries supportées par des consoles en mélèze. Un certain nombre de maisons comportaient un escalier en maçonnerie construit sur un ou plusieurs arcs en moellons qui abritaient les portes de l'écurie et du cellier. Ce dispositif était désigné comme l'estro ou la touna (l'arc, la voûte). Enfin, quelques demeures comportaient deux ou trois niveaux d'arcades.