Structure
Les différentes techniques de construction utilisées pour le piètement et l'assemblage des parois permettent de distinguer trois types de coffres.
![]() Coffre daté 1603, assemblé à queues d'aronde, canton de Briançon. |
Une
quinzaine d'escrins présentent des parois assemblées
à queue d'aronde et des pieds rapportés. Cette technique
qui est généralement réservée aux coffrets
de petites dimensions, sans pieds, n'est courante pour les coffres
de grande taille que dans le canton de Briançon.
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Nous avons également rencontré, dans toute la région, des coffres assez petits, mesurant 50 à 90 cm de longueur dont les parois, assemblées à vif, sont clouées et les pieds constitués par le prolongement des faces latérales découpées à la base. Quelques rares exemples observés dans le canton d'Aiguilles associent ce type de piètement à un montage différent : les façades antérieures et postérieures sont embrevées dans des rainures et chevillées aux côtés. |
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![]() Escrin à pieds-poteaux, XVIIe siècle, Molines. |
La très grande majorité des coffres à vêtements du nord des Hautes-Alpes sont, selon la terminologie de Denise Glück, à "pieds-poteaux", c'est-à-dire que les parois sont embrevées dans quatre larges pieds montant de fond. |
Les coffres à "pieds-poteaux" sont généralement assez grands (90 à 130 cm de longueur). Les faces latérales et le couvercle sont constitués par des planches assemblées à rainures et languettes; la façade antérieure présente trois types de montage différents:
Le montage de la façade antérieure permet de distinguer les coffres à pieds-poteaux du Queyras de ceux du Briançonnais et de la haute Romanche, qui s'apparentent davantage aux coffres de Maurienne, et dégage une fois de plus la spécificité du Queyras et du canton de La Grave.