![]() Une rue au Pinet (Puy-Saint-Pierre). |
Galeries de circulation En haute Romanche, en Guisane, en Clarée, en Queyras, les demeures comportaient au rez-de-chaussée un vestibule, qu'empruntaient aussi bien les habitants que le troupeau et qui commandait les portes de la cuisine et de l'étable: "la cour", terme que les ethnologues ont coutume d'orthographier court. Parfois, le vestibule commun aux hommes et au troupeau ne commandait qu'une circulation horizontale entre l'extérieur, la cuisine et l'étable. C'était le cas en haute Romanche, à Dormillouse (Freissinières).
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La plupart du temps, la court était le lieu de passage obligé de tous les déplacements horizontaux et verticaux dans la maison, mais là encore les variantes étaient nombreuses. A Molines et à Saint-Véran, la court n'était que le niveau inférieur d'une série de trois galeries, reliées entre elles par des échelles de meunier, qui régissaient toutes les circulations entre la grange, l'étable-logis et le caset. Dans le bourg de Ceillac, la court, au coeur de la maison, se présentait comme un vaste hall se développant sur plusieurs niveaux, rempli d'escaliers et de plans inclinés, autour duquel s'organisaient la vie familiale et l'activité agricole. Le modèle le plus répandu était celui de la Guisane et de la Clarée: un couloir au rez-de-chaussée qui commandait les portes de la cuisine et de l'étable et l'escalier d'accès à l'étage.
Les maisons à logis à l'étage de la zone sud présentaient de nombreuses variantes : escalier extérieur ou intérieur, balcon unique ou galeries multiples reliées par des échelles de meunier, logis à l'étage ou dédoublé sur deux niveaux, sans oublier les types mixtes qui associaient un vestibule du type court sur une façade à un accès extérieur par balcon sur l'autre.