L'architecture des chalets à déplacement quotidien


Chalet à cuisine au rez-de-chaussée et cave enterrée mitoyenne, au Poux (Saint-Martin-de-Qyerières)
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L'aménagement le plus important de ce petit logement, qui était aussi l'espace consacré à la transformation du lait, était la grande cheminée dans laquelle on suspendait, à une potence en bois pivotante, le grand chaudron en cuivre où l'on faisait tiédir le lait pour la préparation du fromage.

Au rez-de-chaussée se trouve l'étable, couverte d'un plafond en planches ; elle est surmontée d'un petit fenil où l'on stockait un peu de foin en prévision des mauvais jours, fréquents même pendant la période estivale.

Dans les chalets les plus anciens, le logis tenait peu de place. En fonction de l'usage local, il occupait soit un angle de l'étable soit une partie du premier étage, à côté du fenil.

C'est dans ce type de constructions, petites et sommaires, que se rencontraient les meubles dits "de berger", aujourd'hui fort prisés par les brocanteurs: tables en abattant ou sièges à transformation.


Table de chalet d'estive transformable en
fauteuil (canton du Monêtier).


Petite table à un pied pivotant et plateau percé de trous réguliers provenant probablement d'un chalet d'alpage (canton de Briançon).