Datation des campagnes principales de construction :
1er quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
Justification de la datation :
daté par source ; daté par source
Commentaire historique :
Le puits de Saint-Joseph est figuré sur le cadastre napoléonien de 1823, ce qui n'exclut pas son antériorité. Son eau abondante, provoquant trop souvent des inondations qui causent des dommages aux propriétaires, surtout en hiver, a été à l'origine de la construction de l'ensemble fontaine-abreuvoir-lavoir. En effet, une pétition des habitants adressée au sous-préfet de l'arrondissement de Brignoles, relative aux eaux du puits de Saint-Joseph, a déclenché une séance extraordinaire du conseil municipal le 1er juillet 1866 où la décision a été prise à l'unanimité de faire faire un lavoir et un abreuvoir. Le projet de construction du lavoir présentant le projet général de la conduite pour relier le puits à ces nouveaux ouvrages, ainsi que les plans, coupes du lavoir ont été dressés en 1867. Une délibération datée de 1883 expose qu'un lavoir a été construit à neuf à Saint-Joseph, que la dépense s'est élevée à la somme de 400 Frs. Elle nous apprend que les habitants ont participé pour moitié à la dépense, et que Mr Berne François a fourni à lui seul une valeur de 100 Frs en matériaux. Un acte communal de 1904 fait état des réparations à réaliser sur le puits Saint-Joseph et des abreuvoirs à construire. Cet édifice est un point d'eau pour les lieu-dits de la Ricarde, de Saint-Joseph, des Mourres, du Courcoussier, de la Mantuane et des fermes environnantes.
Matériau du gros-oeuvre et mise en oeuvre :
calcaire ; moellon ; enduit
Matériau de la couverture :
tuile creuse
Type et nature du couvrement :
charpente en bois apparente
Commentaire descriptif :
Cet ensemble hydraulique dit de Saint-Joseph est constitué d'un puits, d'une fontaine d'un abreuvoir et d'un lavoir.- Ce puits cylindrique est en moellons calcaires bâtis au mortier, avec de nombreuses reprises au ciment. La margelle est composée d'une dalle mise en retrait, surmontée d'une grille d'aération. L'accès au forage est fermé par une porte en métal qui se soulève. un autre puits, caché par la végétation lui fait face. Ce puits alimente la fontaine-lavoir-abreuvoir de façon continue par système de gravitaire. - La fontaine, située 50 m en aval, présente un bassin de forme rectangulaire, adossé à un muret d'où sortent deux canons de puisage, sous lesquels on a deux barres porte-cruches. L'eau de surverse s'écoule vers l'abreuvoir. - L'abreuvoir est constitué d'une rigole maçonnée reposant sur un socle. Les rebords sont couverts de carreaux en terre cuite. - Le lavoir est un petit édifice couvert. Le bassin est en pierres de pays hourdées recevant des margelles en pierres de taille avec un plan de lavage incliné. La cuve ne dispose d'aucun muret de séparation, les femmes devant alors poser des sacs en jute pour laver et rincer séparément. Cet ouvrage est à la fois un lavoir assis et debout: cela signifie que les femmes devaient s'agenouiller côté sud alors qu'elles pouvaient se tenir debout du côté nord où le sol est plus encaissé, l’accès se faisant par quelques marches qui enjambent la cuve de lavage. Une barre d'essorage en bois soutenue par des supports en fer forgé est placée au-dessus du lavoir. L'édifice est protégé par une toiture à deux versants, constituée d'une charpente en bois recevant des tuiles creuses. Pour protéger au mieux les lavandières, seule la face Sud est ouverte, les autres côtés étant fermés par des murs en pierres de pays maçonnés. Les façades extérieures présentent un enduit à pierre vue alors que l'intérieur a été restauré avec un enduit couvrant de couleur ocre rose. Une cheminée d'angle, avec un âtre à ras du sol surmonté d'une hotte arrondie, permettait de chauffer l'eau pour les jours de bugade. Une essoreuse mécanique trône au sol.