(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Date de rédaction de la notice :
2000
Noms des rédacteurs du dossier :
Négrel Geneviève
Cadre de l'étude :
inventaire topographique ; recensement du patrimoine balnéaire
Type de dossier :
sous-dossier
Dénomination :
maison
Précision sur la dénomination :
maison de villégiature
Appellation et titre :
Château San Salvadour
Destinations successives et actuelles :
hôpital
Titre courant :
maison de villégiature dite Château San Salvadour
Région :
Provence-Alpes-Côte d'Azur
Commune :
Hyères
Aire d'étude :
Hyères
Canton :
Hyères
Lieu-dit ou secteur urbain :
San-Salvadour
Adresse :
Almanarre (route de l') 4312
Edifice de conservation :
hôpital San Salvadour
Référence de l'édifice de conservation :
IA83000188
Référence cadastrale :
1997 H2 193
Zone Lambert ou autre :
Lambert93
Coordonnées d'un point :
0953514;6225750
Milieu d'implantation :
isolé
Datation des campagnes principales de construction :
4e quart 19e siècle
Datation des campagnes secondaires de construction :
1er quart 20e siècle
Auteur de l'oeuvre :
Paugoy Ernest (?, architecte)
Justification de l'attribution :
attribution par travaux historiques ; attribution par travaux historiques ; attribution par travaux
Personne(s) liée(s) à l'histoire de l'oeuvre :
Parent Auguste (commanditaire) ; Magnier Edmond (commanditaire)
Commentaire historique :
Auguste Parent, d'origine belge, hérite en 1866 de la fortune de son père faite dans les chemins de fer. Passionné d'archéologie, ayant déjà hiverné à Hyères, il achète un domaine en bord de mer, à proximité des ruines d'Olbia et entreprend la construction d'un château fastueux. L'auteur pourrait en être Ernest Paugoy (1854-1906) , futur architecte de la ville de Marseille, en relation avec Parent à cette époque. Nouvellement promu de l'Ecole des Beaux-Arts de Paris où il a suivi les cours de Charles Questel, architecte des Monuments historiques, son désir de mettre en application son savoir-faire et sa culture trouve un terrain d'entente avec les goûts de son commanditaire. Les travaux se déroulent de 1872 à 1878, mais, endetté, Parent doit vendre. Seul le premier niveau est réalisé. C'est ce qu'achète Edmond Magnier (1841-1906) , en 1879. Directeur du journal républicain parisien L'Evénement, celui-ci ambitionne une carrière politique qu'il réalisera dans le Var, comme maire d'Hyères (en 1887-1888) , président du Conseil Général (de 1890 à 1892) et sénateur (de 1891 à 1895) . Il poursuit la construction en respectant les plans de Paugoy, fait réaliser la décoration intérieure et les écuries. Compromis dans des scandales financiers, endetté, il doit se séparer du château en 1896 ; il ne sera jamais véritablement habité. Il est racheté en 1902 par Jeanne Forestie, sœur Candide en religion, dans le but d'y créer un sanatorium. C'est lors de cette transformation que l'escalier a été détruit et le hall aménagé en chapelle. Les tours sud-ouest ont été amputées de leur belvédère et clocheton à toit doré.
Matériau du gros-oeuvre et mise en oeuvre :
calcaire ; pierre de taille
Vaisseau et étage :
rez-de-chaussée ; 1 étage carré
Type et nature du couvrement :
coupole sans trompe
Parti d'élévation extérieure :
élévation ordonnancée
Type de la couverture :
toit en pavillon
Commentaire descriptif :
L'impression de masse du volume est allégée par les quatre pavillons d'angle formant belvédères ouverts en loggias et surtout par les deux tours sud-ouest. La façade antérieure présente une ordonnance classique avec un fort accent mis sur le corps central en léger ressaut où la serlienne de l'étage se superpose à une travée rythmique. Au classicisme de cette façade répond la fantaisie des tours sud-ouest. L'entrée se fait à l'est dans un vaste vestibule au plafond soutenu en son centre par deux colonnes. Cette espace amène à un hall à l'italienne de plan elliptique qui desservait l'escalier d'honneur au nord et la galerie d'apparat au sud, largement ouverte sur la terrasse. Une galerie ouvrant sur le hall distribuait les différentes chambres à l'étage. Elle est rythmée par 16 colonnes soutenant une coupole à éclairage zénithal.
Technique du décor des immeubles par nature :
sculpture (étudié dans la base Palissy) ; menuiserie (étudié dans la base Palissy) ; décor stuqué (étudié dans la base Palissy) ; peinture (étudié dans la base Palissy) ; vitrail (étudié dans la base Palissy) ; sculpture
Représentation :
colonne ; ordre composite ; guirlande ; arabesque
Précision sur la représentation :
La galerie de distribution ouvrant sur le hall est rythmée au premier étage par 16 colonnes composites soutenant un entablement orné d'une guirlande. Le garde-corps est sculpté d'arabesques ajourées.
Typologie :
maison de caractère éclectique à tendance classique
Date de la protection MH :
inscrit MH
Précisions sur la protection MH :
Château avec son décor peint, y compris la terrasse sud (cad. 1997 H2 193) : inscription par arrêté