(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Date de rédaction de la notice :
2017 ; 2018
Noms des rédacteurs du dossier :
Négrel Geneviève
Cadre de l'étude :
recensement du patrimoine balnéaire
Type de dossier :
dossier individuel
Dénomination :
maison
Précision sur la dénomination :
maison de villégiature ; villa balnéaire
Appellation et titre :
Chalet des Rosiers
Destinations successives et actuelles :
immeuble
Titre courant :
Maison de villégiature (villa balnéaire) dite Chalet des Rosiers
Région :
Provence-Alpes-Côte d'Azur
Commune :
Menton
Aire d'étude :
Menton
Lieu-dit ou secteur urbain :
Garavan
Adresse :
Saint-Jacques (avenue)
Référence cadastrale :
2016 AV 90
Zone Lambert ou autre :
Lambert93
Coordonnées d'un point :
1062939;6308671
Milieu d'implantation :
en ville
Datation des campagnes principales de construction :
4e quart 19e siècle
Datation en années :
1879
Justification de la datation :
daté par source
Justification de l'attribution :
attribution par source
Personne(s) liée(s) à l'histoire de l'oeuvre :
Victoria, reine d'Angleterre (habitant célèbre)
Commentaire historique :
Sur la matrice cadastrale 1863-1913 (folio 2159), la propriété correspondant au chalet des Rosiers appartient conjointement à monsieur Charles Henfrey, ingénieur à Menton et à monsieur Charles Arthur Humphreys, avocat en Angleterre. La villa dite le Chalet des Rosiers a été construite en 1879 au milieu d'un terrain planté d'oliviers et de citronniers. Des jardins ont été aménagés, en particulier plantés de buissons de rosiers grimpants qui ont donné leur nom à la demeure. La propriété était alors plus vaste, bornée par le boulevard de Garavan, au nord-ouest, le chemin de fer au sud-est et le sentier de la villa Noël au nord. Charles Henfrey, ingénieur qui avait fait fortune dans la construction de chemins de fer, en particulier aux Indes, possédait aussi un chalet au bord du lac Majeur dans lequel la reine Victoria était venue séjourner en 1879. En mars 1882, elle vient résider au Chalet des Rosiers, arrivée en chemin de fer accompagnée d'une suite d'une soixantaine de personnes. C'est le premier de ses séjours sur la Côte d'Azur où elle reviendra jusqu'en 1899 dans d'autres stations du Var ou des Alpes-Maritimes. A Menton, le chalet des Rosiers restera associé au souvenir de ce séjour. Dans l'annuaire commercial des Alpes-Maritimes de 1884, c'est Charles Humphreys, avocat, qui est mentionné de même que dans le guide Joanne de 1890. En 1897, le chalet devient propriété du comte Orloff Davidoff, grand écuyer du tsar. Pendant la guerre, la comtesse organise la villa en refuge sanitaire pour les réfugiés belges, puis elle devient un centre de secours pour les blessés dépendant de la Croix-Rouge.La plus grande partie du parc a été lotie en 1957. La villa est aujourd'hui divisée en appartements.
Matériau du gros-oeuvre et mise en oeuvre :
enduit
Matériau de la couverture :
tuile plate mécanique
Vaisseau et étage :
étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; étage de comble
Parti d'élévation extérieure :
élévation à travées
Type de la couverture :
toit à longs pans demi-croupe
Emplacement, forme et srtucture de l'escalier :
escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie ; escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis, en charpente métallique
Commentaire descriptif :
Sur les représentations anciennes, le chalet des Rosiers apparait isolé au flanc d'une des collines de Garavan dont on a régularisé la pente par des terrasses en terre-plein. Il est construit à l'avant d'un parc d'environ 17 600 m² qui a été loti. Le jardin actuel ne mesure plus que 2000 m². L'ensemble est constitué d'une conciergerie, d'un garage de construction peut-être un peu plus tardive que celle de la villa car sur une gravure des années 1880 on voit qu'à cet emplacement il y avait des serres, d'une aile et d'un autre garage rajoutés au nord-ouest après la transformation en immeuble. La villa est de plan et de volumétrie composites. Elle est constituée d'un volume principal de plan approximativement carré, couvert d'un toit à longs pans d'où dépassent les petits toits à pignons couverts des lucarnes ouvertes en balcon. Un autre volume de plan rectangulaire couvert en pavillon est accolé sur l'angle oriental. Dans l'angle rentrant entre les deux volumes, se trouve une tour d'escalier demi-hors-œuvre. La toiture était à l'origine en ardoise. Elle est à présent en tuiles plates mécaniques. L'aspect composite de la volumétrie est renforcé par les nombreux éléments hors-œuvre : porche, balcons, débords de toits...L'élévation antérieure est au sud-ouest. C'est une façade-pignon à 4 travées couverte d'un avant-toit à large débord aux pans réunis au centre par une demi-croupe. L'entrée est au rez-de-chaussée surélevé accessible par une volée de marches droite, sous un porche hors-œuvre couvert en terrasse. Le dernier étage du volume oriental était constitué d'une terrasse couverte. Elle a été fermée et le corps de bâtiment a été agrandie sur l'avant d'une avancée couverte en terrasse. Les élévations portent un abondant décor en bois découpé (garde-corps des balcons et terrasses, lambrequins). Il a été refait à l'identique. L'escalier principal, du côté de la façade antérieure, est composé de volées tournantes à retours autour d'un jour. La rampe d'appui est en bois. Le revers des volées garde des traces de peinture d'un ancien décor. Du côté nord-est l'entrée secondaire ouvre sur un escalier en vis demi-hors-œuvre. La structure est métallique et les marches sont en marbre.
Technique du décor des immeubles par nature :
sculpture
Représentation :
aile, rinceau
Précision sur la représentation :
Une roue ailée et des rinceaux sont sculptés sur le pignon du garage.
Typologie :
plan-masse composite ; volumétrie composite ; élévation principale sans axe ; caractère pittoresque