En 1918, le couple de mécènes Émile et Caroline Ladan-Bockairy achète, sur les conseils de leur ami, le paysagiste Ferdinand Bac, une propriété de 4600 m² à Menton sur les hauteur du quartier de Garavan. Elle sera agrandie par l'achat de diverses parcelles pour atteindre une superficie de 8 hectares. De 1920 à 1924, Ferdinand Bac reconstruit, agrandi et décore la maison de villégiature construite en 1903 par le philosophe Alfred Fouillée. Autour de la maison, il conçoit un jardin, structuré en une série de perspectives et agrémenté de ponts, fabriques, pavillons et colonnades. Il s'installe aux Colombières, chez ses amis, jusqu'à la guerre en 1939. La demeure accueillera alors des soldats italiens blessés au front et connaîtra quelques dégradations.Devenue veuve, Caroline Ladan-Bockairy revient s'y installer au début des années 1950 jusqu'à son décès en 1957. De 1958 à 1991, la demeure est utilisée comme chambres d'hôtes. Elle est classée Monument Historique avec le jardin en 1991. L'ensemble a été entièrement restauré entre 1995 et 2000 par l'architecte Bernard Camous et le paysagiste Arnaud Maurières.
Matériau du gros-oeuvre et mise en oeuvre :
pierre ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; enduit ; brique ; enduit
Matériau de la couverture :
tuile creuse
Vaisseau et étage :
étage de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré
Parti d'élévation extérieure :
élévation à travées
Type de la couverture :
toit à longs pans croupe ; toit en pavillon ; croupe ronde
Emplacement, forme et srtucture de l'escalier :
escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie
Commentaire descriptif :
La partie ancienne de la villa est en pierre utilisée en blocage, provenant vraisemblablement de la carrière qui se trouve dans la propriété. Les volumes latéraux rajoutés par Ferdinand Bac ainsi que les fabriques du jardin sont en brique. L'ensemble est recouvert d'un enduit rouge.Le volume central, correspondant à la villa d'origine, est couvert d'un toit à longs pans à croupes, les toits latéraux sont en pavillon, l'abside nord est couverte d'une croupe ronde. Les toits sont en tuiles creuses. L'ensemble est sur deux niveaux au-dessus d'un soubassement.La façade sud-ouest est ordonnancée dans sa partie centrale. Deux travées de part et d'autre encadrent les deux travées centrales en avancée.L'escalier occupe une position centrale ; il dessert les trois niveaux. Accroché à la façade antérieure, il est dans-œuvre, tournant à retours autour d'un jour.
Technique du décor des immeubles par nature :
peinture (étudié dans la base Palissy) ; vitrail ; sculpture
Représentation :
paysage ; scène mythologique
Précision sur la représentation :
L'ensemble des pièces du rez-de-chaussée et de l'étage, y compris les toilettes est orné d'un décor peint à fresque (étudié).La cage d'escalier est éclairée par deux verrières représentant des paysages méditerranéens. Dans le salon de musique une grande verrière ferme une baie en plein cintre, au sud-ouest. Elle représente un temple grec en ruine et un viaduc qui se reflète dans l'eau.Au dessus de la serlienne de la salle à manger, deux bas-reliefs en plâtre doré représentent à gauche des danseurs masculins antiques et à droite un couple de danseurs. Sous le porche du patio deux panneaux de plâtre en haut-relief (147 cm X 74 cm) figurent une scène à l'antique où un quadrige est conduit sur l'un par un homme et sur l'autre par une femme (déesse ?).