(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Date de rédaction de la notice :
2013 ; 2018
Noms des rédacteurs du dossier :
Négrel Geneviève ; Aliotti Jean-Marc
Cadre de l'étude :
recensement du patrimoine balnéaire
Type de dossier :
dossier individuel
Dénomination :
hôtel de voyageurs
Appellation et titre :
Grand Hôtel des Ambassadeurs
Titre courant :
Hôtel de voyageurs dit Grand Hôtel des Ambassadeurs
Région :
Provence-Alpes-Côte d'Azur
Commune :
Menton
Aire d'étude :
Menton
Adresse :
Partouneaux (rue) 3 ; Louvre (rue du ) 2
Référence cadastrale :
2013 BK 26
Zone Lambert ou autre :
Lambert93
Coordonnées d'un point :
1061964;6307667
Milieu d'implantation :
en ville
Datation des campagnes principales de construction :
3e quart 19e siècle (?)
Datation en années :
1865
Justification de la datation :
daté par travaux historiques
Commentaire historique :
D'après le site de l'actuel Hôtel des Ambassadeurs, l'établissement aurait été construit en 1865. Il existe en 1879 sur le plan d'alignement de la ville. Dans une publicité parue dans le Guide Conty de 1899, il est présenté comme un établissement de 1er ordre "au centre d'un magnifique jardin, avec une vue splendide sur la mer et les montagnes, près de la gare, du bureau de Poste et Télégraphe et à proximité de la promenade". Il est doté de 100 chambres et salons, "meublés et installés avec tout le confort moderne", d'un salon de lecture, d'un fumoir et de bains". Il propose "une excellente cuisine et une bonne cave". Le propriétaire est alors Charles Duringer qui fera construire l'hôtel Astoria en 1912. L'hôtel a des succursales à Baden-Baden et Genève. Le dessin qui accompagne la publicité, ainsi que d'autres représentations sur des cartes postales, montre qu'extérieurement le bâtiment n'a pas changé. En revanche la partie du jardin à l'arrière de l'hôtel est à présent séparée et construite. L'aile en rez-de-chaussée, en retour d'équerre (vraisemblablement des salons ou restaurants) a été construite entre 1879 et 1899. En 1910, l'hôtel vient d'être complétement remis à neuf sous l'impulsion de son nouveau propriétaire, Charles Blinzig. Le jardin sur le devant est clos d'un muret surmonté d'une balustrade, on y accède par un portail à deux piliers en pierre (publicité illustrée). En 1913, il propose 65 chambres et appartient toujours à Charles Blinzig. Pendant le premier conflit mondial il est transformé en hôpital militaire comme la majorité des autres établissements.Malgré des périodes de fermeture, le Grand Hôtel des Ambassadeurs est pratiquement le seul grand hôtel de cette époque à être encore en activité. Il a été entièrement rénové en 2016 et propose 32 chambres.
Matériau du gros-oeuvre et mise en oeuvre :
enduit
Matériau de la couverture :
tuile plate mécanique ; ardoise
Vaisseau et étage :
rez-de-chaussée ; 4 étages carrés ; étage de comble
Parti d'élévation extérieure :
élévation ordonnancée
Type de la couverture :
toit à longs pans croupe ; appentis ; terrasse
Emplacement, forme et srtucture de l'escalier :
escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie
Commentaire descriptif :
L'édifice est constitué d'un corps central couvert d'un toit à longs pans et de deux ailes latérales (toit à longs pans à croupes) en légère saillie sur l'arrière. Sur ce côté, la travée centrale est également en saillie couverte d'une croupe. Sur la façade antérieure, à droite, une aile en retour d’équerre, en rez-de-chaussée, couverte en terrasse abritait des salons ou salles de restaurant. Des structures légères, de type vérandas, ont été rajoutées à une période récente. L'ensemble compte quatre étages sur rez-de-chaussée. Un étage en retrait, couvert d'un appentis prenant appui sur le faîtage du corps principal n'est vraisemblablement pas d'origine.Les matériaux sont masqués par l'enduit. Les toits sont en tuiles plates mécaniques. L'appentis de l'étage de comble est en ardoise.L'élévation principale est ordonnancée, axée sur les trois travées centrales et couronnée par un fronton cintré sous lequel se trouve l'inscription Hôtel des Ambassadeurs. De part et d'autre de l'élévation, les deux travées latérales, marquées par de fausses chaines d'angles sont unies par un fronton cintré brisé. Les balcons réunissent une, deux, trois ou cinq portes-fenêtres. Ils ont des garde-corps en ferronnerie, en métal forgé ou repoussé.
Le décor sculpté, en plâtre modelé, se porte sur le couronnement. Le fronton brisé central porte en son centre un cartouche orné de volutes, au-dessus de rameaux de laurier. De part et d'autre se trouvent des vases campanes d'amortissement. Les frontons latéraux sont à volutes supérieures rentrantes d'où pendent des guirlandes de fleurs.