Villa Durango (Barcelonnette)
Construite en 1906 par l’architecte marseillais Pierre Julien, pour Auguste Borelly, ancien négociant à Durango, la villa Durango s’affranchit du modèle pittoresque et affiche un parti pris nouveau de nudité.

Les formes nettes et épurées de l’élévation et des deux volumes saillants, traduisent un souci précoce de modernité, contrebalancé par les toitures débordantes à aisseliers de la couverture. Des colonnes galbées tronquées, jumelées au centre, soutiennent la terrasse de cette construction qui s’inscrit dans le courant rationaliste et annonce la modernité.

Conservés dans leur état d’origine, le décor et le mobilier du cabinet de bain illustrent la qualité atteinte, dans certaines villas, par " la pièce humide ".
Communiquant directement avec la chambre, le cabinet de bain ou cabinet de toilette témoigne d’un souci d’hygiène et de commodité, constant à la fin du XIXe siècle. Habillé par nécessité, comme la cuisine, d’un revêtement de faïence, il offre un décor plus ou moins ambitieux, selon l’importance qui lui est accordée, associé parfois à l’ornementation de la chambre principale.
Traité ici dans une harmonie bicolore, blanche et verte, ce décor offre un thème floral et végétal qui se développe sur la totalité du périmètre. Dans la partie inférieure, des iris d’eau sont associés à des plantes aquatiques, au-dessus desquelles volent des libellules. Les carreaux de faïence proviennent ici de la manufacture parisienne Sand & Cie, spécialisée dans les carrelages et les mosaïques en grés cérame.