. 
. 
. 
. 
Au sommet d'une butte dominant le petit bourg et le port, l'édifice occupe la place conventionnelle d'un ouvrage de protection. De la terrasse de la tour, on dispose d'excellentes vues aussi bien sur la baie de Porquerolles et la rade d'Hyères, que sur l'intérieur de l'île. 

La construction initiale, généralement attribuée à François Ier, vers 1531, comportait une grosse tour ronde à canon de 20 m de diamètre et 13 m de haut, fondée sur un massif rocheux escarpé à la main. Cette tour, cousine de celles, contemporaines, du Mont-Saint-Michel ou de Langres, fait l'angle d'une enceinte fermée dessinant grosso modo un trapèze rectangle, et à l'intérieur de laquelle divers bâtiments sont venus s'adosser aux murs, autour d'une cour centrale. 

  
 . 
.. 
.
 
 
La tour abrite une grande salle circulaire de 6 m de haut, voûtée en coupole avec oculus, et desservant des embrasures à la française pour canon de petit calibre. La tour est surmontée d'une terrasse de batterie, desservie par un escalier partant à mi-hauteur de la salle, et bordée, au sud, face à l'intérieur de l'île, d'un gros parapet en pierre échancré de cinq embrasures pour canon de gros calibre. 

Le château fut dévasté en 1793, au départ des Anglais qui brûlèrent les bâtiments et firent sauter le magasin à poudre de la batterie supérieure. Les bâtiments furent reconstruits entre 1810 et 1815. 

L'entrée du coeur du château se fait par la face est de l'enceinte, par une poterne, défendue par un fossé et une bretèche et qui, par un étroit couloir avec escalier, monte à la cour centrale. Dans les divers bâtiments on trouve l'indispensable citerne, et un four à pain dont le massif fait une saillie.

 .