Il s'agit d'un îlot rocheux relié à la pointe
ouest de l'île de Porquerolles par un court cordon de sable
à ras des flots. Commandant l'entrée de la petite passe,
il avait une importance tactique toute particulière. Aussi
avait-il été organisé en véritable centre
de résistance avant la lettre : au sommet de l'îlot (22
m), la tour pyramidale à base carrée du fort
du Grand Langoustier, entourée d'une enceinte tenaillée
crénelée avec fossé creusé dans le roc,
constituait le réduit du dispositif. La tour, avec sa curieuse
silhouette de monument maya, renferme une voûte en berceau portant
la terrasse supérieure conçue comme batterie.
Au deux tiers de la hauteur, la tour est ceinturée d'un chemin
de ronde constituant la crête d'infanterie. L'intérieur,
réaménagé sous l'Empire, comporte au rez-de-chaussée
une citerne et un magasin à poudre, avec couloir d'accès
direct percé après coup. Au premier étage se
trouvaient le logement et l'escalier à vis menant à
la terrasse, avec l'entrée initiale desservie par un escalier
extérieur. Sur le versant nord-est de l'arête dorsale,
et donc invisible du large, le fort de l'Etoile avec son enceinte
tenaillée renfermant
une tour, une citerne et des baraques, constituait un camp retranché,
au sens étymologique du terme, pour des troupes de défense
mobile. L'isthme lui-même était barré, face à
Porquerolles, par un retranchement,
dit de Port Fer, aujourd'hui disparu. |
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