.
.
Quarante mètres au-dessus de l'Estissac et 300
m au sud-est, le fort de l'Eminence,
comme son nom l'indique, occupe le sommet de l'arête encadrant, au
nord, le vallon du port. De là, on découvre l'essentiel de
l'intérieur de l'île.
Construit entre 1635 et 1640, selon le schéma usuel
des forts "de Richelieu", il se composait d'une enceinte polygonale en
losange enfermant, au centre, une grosse tour à canons de 16 m de
diamètre avec rez-de-chaussée voûté aveugle,
batterie à 4 canons au
premier étage et parapet d'infanterie autour de la terrasse. En
1793, les Anglais éventrent la tour, comme à l'Estissac. |
.
..
.
.
.
|
L'ouvrage était réparable
mais, sous l'Empire, on préféra le raser complètement
pour construire un ouvrage casematé
beaucoup plus vaste, susceptible d'être la citadelle de l'île.
Les travaux, abandonnés en 1815, ne furent repris
que vers 1850 et aboutissent en 1875 à un vaste fort pentagonal,
bastionné, à crête
unique, avec caserne casematée
à huit travées, magasin à poudre, et batteries
barbettes disposées sur les cavaliers
de courtine des principaux fronts. Vers 1880, on installera, sur
le front ouest, 2 grosses pièces de 24 cm sur affût à
pivot central, orientées vers la grande passe.
Avec ses dimensions imposantes (165 x 100 m) ses hautes
escarpes brunes bien appareillées
tombant dans les fossés, c'est, de loin, l'ouvrage le plus important
des îles et la véritable citadelle de Port-Cros, encore marqué
par les bombardements subis en août 1944, lors du débarquement
allié : une des casemates-logements
est éventrée et de nombreux impacts constellent les murailles. |
|