La batterie sud comporte un corps de garde défensif type 1846 n° 2, en assez bon état, les batteries nord et sud, chacune une tour crénelée type 1846 n° 2, de belle facture mais dégradée. La batterie du centre, abandonnée, laisse encore voir les vestiges de ses bâtiments. 

L'accès de l'île étant aujourd'hui interdit, une végétation inextricable a envahi tout le plateau, les sites des batteries sont à peu près inaccessibles et les réduits défensifs, pourtant remarquables, se dégradent irrémédiablement.

 
 
 

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Ce n'est qu'au XVIIIe siècle qu'on commença à envisager la fortification de ce plateau rocheux inhabité couvrant le petit port de Port-Cros à un peu plus d'un kilomètre à l'ouest. Un projet de redoute est élaboré en 1748 mais non réalisé. 

Ce n'est qu'en 1794 qu'on y établit quatre batteries (nord, centre, sud et est) orientées au nord-ouest et à l'ouest, vers la grande passe, pour défendre le port de Port-Cros. Ces batteries sont améliorées à partir de 1811 puis désarmées à la fin de l'Empire en 1815. 

Après un quart de siècle d'abandon, la Commission mixte de 1841 reprend l'étude du site : après plusieurs revirements et projets contradictoires, ce seront finalement trois des quatre batteries antérieures (nord, sud et est) qui seront entièrement réorganisées entre 1855 et 1860 et dotées de réduits défensifs. A peine achevées, elles sont surclassées par l'apparition de l'artillerie rayée et des nouveaux bâtiments cuirassés à vapeur : un armement y sera maintenu provisoirement jusqu'à l'entrée en service, vers 1884, des grosses pièces du fort de l'Eminence.