Courées Dubar et Dekien

Zone de Texte: Plan de masse de la  Courée Dubar-Dekien

   Les Itinéraires du Patrimoine Culturel

Zone de Texte: La courée ailleurs
Zone de Texte: Roubaix
Zone de Texte: Comme à l’Estaque, les courées roubaisiennes ont été construites par des propriétaires de la petite et moyenne bourgeoisie, désireux de réaliser un profit facile en louant des habitations modestes et bon marché à une population ouvrière en constante croissance dès le début du XIXe siècle. Les premières courées apparaissent dans les années 1840, en 1912 on en compte 1524 abritant plus du quart de la population.
Comme à Lille, mais davantage en raison de la cherté du foncier en front de rue qu’à cause du manque d’espace, les ensembles s’insèrent en profondeur dans le tissu urbain. Leur accès se fait par un passage long et étroit prenant naissance dans une maison, souvent une épicerie ou un estaminet. Ils sont composés d’alignements de petites maisons basses, de part et d’autre de la cour au centre de laquelle sont concentrés les équipements communs. En 1869, la plus petite courée comprend 22 maisons alignées sur une cour d’à peine 2 mètres de large, la plus vaste comprend 36 maisons et une cour de 11 mètres de large. Dans les courées roubaisiennes, les logis les plus simples se composent de deux pièces d’environ 10 m2 superposées, cuisine au rez-de-chaussée et chambre ou "otil" à l’étage, ouvrant en façade par une porte et une fenêtre.
Zone de Texte: Il s’agit à l’origine de deux courées séparées par un mur central auquel s’adossaient les bâtiments collectifs. Dans la courée Dubar, les maisons ont été construites en deux étapes. La plus ancienne date de 1840 environ avec des maisons basses à "otil" aménagé dans l’étage de comble. La deuxième date des années 1880 avec des maisons plus hautes à un étage et un comble. Toutes les maisons présentent des dispositions similaires : au rez-de-chaussée une porte d’entrée flanquée d’une ou deux fenêtres donne accès à la cuisine. Un escalier droit donne accès à l’unique pièce de l’étage pourvue d’une ou deux lucarnes. Symbole de la courée roubaisienne, les courées Dubar et Dekien ont été inscrites à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques le 12 août 1998. La communauté urbaine de Lille, propriétaire, souhaite en faire un village d’artisans voué à la création artistique.