Lille, 48, rue Sainte-Catherine, Cour de Pologne. Plan masse

la rue Sainte-Catherine vue de la cour de Pologne

Entrée de la courée de Pologne vue depuis l’intérieur (photo de Guy Ferdinande)http://www.panoramio.com/photo/34342399

   Les Itinéraires du Patrimoine Culturel

Zone de Texte: La courée ailleurs
Zone de Texte: Lille
Zone de Texte: Dans le centre historique de Lille, les courées sont un phénomène ancien, remontant au moins à la première moitié du XVIIIe siècle. Le premier mouvement industriel, celui des manufactures textiles, provoque dès cette époque une immigration massive qui nécessite la construction intra muros, à proximité des fabriques, de logements pour les ouvriers.
Ce sont les jardins et les dépendances des hôtels particuliers qui ont fourni les seuls espaces disponibles, en coeur d’îlot. 
A l’Estaque, la courée s’inscrit dans le mouvement progressif de l’urbanisation d’espaces agricoles; à Lille, elle participe d’une densification du bâti, sur un tissu urbain déjà constitué. Leur développement en coeur d’îlot a induit des conditions particulières d’accès, par de longs boyaux percés dans le bâti préexistant, avec une ouverture sur la rue intégrée à une façade d’immeuble. Les équipements collectifs, latrines, points d’eau comprennent aussi une niche de dévotion ou un calvaire. Dans le vieux Lille, on distingue les courées, comprenant jusqu’à 20 logements, des "impasses" moins importantes, comptant 2 à 5 logis. Dans les quartiers plus récents, les "cours" peuvent réunir de 20 à 60 maisons. Elles se composent souvent d’un ensemble regroupant l’usine, l’hôtel particulier patronal et la courée ouvrière.
Zone de Texte: L’ exemple de la courée de Pologne
Zone de Texte: En 1745, l’emplacement de la courée est occupé par les dépendances et le jardin d’un hôtel particulier dont la façade donne sur la rue Royale. Dans les premières années du XIXe siècle se construit un ensemble comprenant la courée, une maison bourgeoise et une fabrique de chaînes. La courée comprend deux rangs de maisons, ayant chacune son jardin clos devant sa façade. L’accès depuis la rue est assuré par un long goulot traversant l’immeuble mitoyen à la maison patronale. Les latrines collectives sont implantées au centre de la cour et contre la rangée nord des logis. Une niche de dévotion est aménagée dans un des murs de clôture. Jusqu’en 1972, la courée a été équipée de deux points d’eau collectifs et d’une rigole d’évacuation des eaux.